
Avant d’être en burn-out, la personne vit avec un lion à ses trousses. Elle n’est jamais tranquille.
Ce sont des personnes qui vivent des stress en permanence mais, ils perçoivent ces stress comme une agression. Le cerveau ne sachant pas faire la différence entre l’agression et le stress, le cerveau va libérer de l’adrénaline et du cortisol en permanence jusqu’au moment où le seuil sera atteint : « Non là ce n’est plus possible ! » C’est ce qui provoque l’épuisement physique et mental de la personne.
En étant épuisé, la personne devient une proie facile pour le prédateur. Mais elle est tellement en lutte non-stop que le jour où elle est en face d’une vraie agression, elle ne sait pas la reconnaître.
Le burn-out signe la difficulté pour la personne à gérer son stress. Les conditions de vie des personnes touchées par le burn-out sont vécues dans le combat car elles perçoivent l’environnement comme une agression.
Et face à l’agression, il y a trois possibilités de survie :
1. La fuite
2. La lutte
3. L’immobilisation (faire le mort)
Pour notre cerveau, toute forme d’agression est toujours associée à la mort par hémorragie en lien avec notre mémoire ancestrale du prédateur.
Quand la vie est perçue comme un combat de chaque minute, que la personne doit lutte, fuir ou subir face à son environnement agressif, cela va modifier la façon de concevoir les expériences de sa vie. Le corps est contraint de s’adapter sans arrêt, à être prêt à combattre pour éviter une perte d’intégrité, ce qui nous ramène encore à l’épuisement. Au fur et à mesure, la personne perd la motivation.
Henri Laborit nous a montré que si notre cœur et notre respiration s’emballaient, c’était pour préparer notre corps à courir pour échapper au pire. Car dans le monde sauvage et animal celui dans lequel ces mécanismes primitifs de survie ont été sélectionnés, il suffit d’une seule erreur pour mourir.
Tout semble se passer comme si nous n’étions pas ou plus capables de faire la distinction entre un danger de mort imminente et un simple désagrément dû à une contrariété, parfois tout à fait anodine : un échec scolaire, un conflit quotidien, un jugement négatif porté sur nous-mêmes par notre entourage…
Quelle qu’en soit la raison, réelle ou perçue comme telle, nous semblons vivre, pour certains d’entre nous, constamment en état d’alerte biologique.
Ces personnes qui font un burn-out racontent très bien ce sentiment d’agression : « Je me lève le matin, et dès le réveil qui sonne je me sens déjà agressé jusqu’au soir où je me couche. » Je comprends qu’elles n’aient plus la motivation pour se lever le matin ! Normalement, la personne est sensée se lever le matin en étant motivée et heureuse d’aller découvrir de nouvelles choses.
Ce que j’ai constaté, c’est que dès que la personne sort du burn-out, elle change en général totalement de vie. Elle commence à vivre de ce qu’elle aime. Elle ose prendre du plaisir dans un domaine. Et surtout, elle vie à son rythme. Elle pose des limites, elle accepte de remplacer le stress par de la motivation positive pour avancer dans sa vie. Le mauvais stress n’est plus un moteur de vie.
Et vous savez, en général elles me racontent que depuis, elles n’ont plus le râleur de service au cinéma ou l’enfant qui tape dans leur siège d’avion lors d’un voyage…Intéressant comme lorsqu’elles changent, l’environnement change avec elles.
Je donne des coachings pour comprendre le sens du burn-out et également des conférences pour des entreprises ou écoles. N’hésitez pas à m’écrire.
Love & selfcare,
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